vendredi 8 juillet 2011

54. Sans titre.



"Je me mets à pleurer. Je pleure à l'intérieur de ma poitrine, ça coule sur mon coeur comme la pluie sur un verre. J'essaie de ne pas le montrer, j'essaie de garder un visage impassible. Je ferme les yeux, je les ferme très fort."
Howard BUTEN, Le coeur sous le rouleau compresseur
C'est bien beau d'essayer, mais je n'y arrive pas. Dans la vie il y a des imprévus, parfois on est agréablement surpris, et à d'autres moments c'est tout le contraire. Ca faisait un moment que l'air n'avait plus la même odeur, et l'orage a craqué. Oui, je suis triste et je pleure beaucoup. Peut-être trop, mais je suis triste et en plus j'ai mal, là, au creux du ventre, il y a plein de trucs qui s'accrochent et ne veulent pas partir. Avec le temps (clic!), tout s'en va, oui, je sais, mais quand même. Le temps tout seul ne fera rien. Alors je vais bouger, me vider la tête et me changer les idées, parce que je commence à étouffer. Dans un peu plus d'une semaine je prends la route, et j'ai hâte. Vraiment. Adieu les Vieilles Charrues, ça vaut très certainement mieux comme ça (note pour moi-même : je n'essaierai plus jamais d'aller à ce festival). Peut-être que je raconterai mon été sur ce blog, mais en ce moment j'ai juste envie de m'approprier ce temps rien qu'à moi, de suivre son dernier conseil et de "prendre soin de moi", aussi égoïste que cela puisse paraître. Avec l'aide des meilleures, of course. Prendre du recul. Ecrire sur du papier plutôt que taper sur un clavier, revenir à l'utilisation régulière de mon appareil photo. Et ... Bref, inutile d'en dire plus.
De toute façon, la mise à jour n'était pas du tout régulière, je suis en fait dans la continuité. Peut-être que je reviendrai pour changer un peu, pour faire de ce blog quelque chose qui me correspond vraiment. (Même si j'avoue que je risque de manquer de temps à partir du lundi 5 septembre!)
Bel été à tous ceux qui se sont perdus ici.
Lau. Pour la dernière fois?


Edward HOPPER, Morning Sun, 1952